dimanche 27 mai 2007

Le thème patriotique


Metal Gear Solid, la saga qui tue tout, ou viens Kojima, jouons à cache-cache !


(mettre la musique avant de lire)

Des séries de jeux vidéos y'en a plein, pourquoi les Metal Gear Solid (MGS) s'en distinguent et de loin ? Pourquoi les MGS admettent des millions de fans dans le monde ? Pourquoi tout le monde attend MGS4 avant d'acheter la PS3 (ou FFXIII, ça marche aussi) ?

-l'intrigue à couper le souffle: chaque épisode de MGS a un scénario digne d'un grand film, avec son lot d'intrigues, de conflits géopolitiques et de personnages ultra-charismatiques. Tenez, dans le 3, on apprend les VRAIES raisons de la crise de Cuba, et un tas d'éclaircissements sur la Guerre Froide et sur les relations américano-soviétiques. Bien que le jeu offre une interprétation alternative de l'histoire, cela reste parfaitement crédible.

-les personnages au charisme à couper au couteau: qu'ils fassent parti des gentils (Foxhound, unités spéciales américaines) ou des méchants (mercenaires, soviétiques, soldats clonés), tous les personnages ont une classe folle, un solide background et un pur look !

-les graphismes: ben les cinématiques sont vraiment superbes, vous pouvez voir l'intro de l'épisode 2 ici, puis si vous cherchez, des tas de combats contre les boss sont disséminés un peu partout. les artworks de Yoji Shinkawa sont très très beaux, il a la capacité de faire du magnifique avec très peu (de couleurs par exemple: cf ses travaux sur le camouflage dans MGS3)


Voilà, voilà, pour l'instant, l'article ne sert à rien, je suis sûr que n'importe lequel de vous est capable de trouver un meilleur éloge de cette série sur le net. Pourquoi en parler alors ? (non, pas pour dire 'strobien, t'en penses koi ? LOL')
En fait, quand j'ai écouté le thème de MGS, je me suis exactement dit "Toutes les guerres devraient être menées avec cette musique rugissante sur le champ de bataille !" Bah oui, je trouve qu'elle vous remplit d'un patriotisme à toute épreuve, et moi même je me sentais prêt à courir dans la boue, l'arme sur le dos, entre les chars. Envie de m'enrôler dans la Légion, de faire parti d'une unité spéciale d'une organisation secrète gouvernementale, devenir un mercenaire ou un tueur à gages ! Ouais, Harry Gregson-Williams me donne envie de faire quelque chose pour ma patrie, comme démanteler un groupement terroriste, faire échouer une conspiration contre le pouvoir ou carrément assassiner un tyran adverse, et tout cela secrètement, en étant connu de personne, surtout pas du grand public, sauf de quelques haut dignitaires militaires qui de toute façon nieraient toute relation avec moi. Je voudrais le faire pour le bien du plus grand nombre, pour l'humanité, pour l'état, pour une cause supérieure, pour qu'en mourrant (et on meurt rapidement dans ce genre de jobs) je puisse me dire que j'ai accompli autre chose que le commun de la plèbe. Ouais. Ou alors, plus simplement, rentrer à Polytechnique.


N.B.: le titre peut paraître obscur, Hideo Kojima est le Big Boss (c'est le moment de le dire) de Kojima Productions, il fait TOUT dans la série, sans lui ce serait bien moins bien (scénar, graphismes, émotions..). Comme vous le savez peut-être, c'est un jeu d'infiltration, on rampe, on se cache derrière des éléments du décor, on tue furtivement les gardes... Eh ben on raconte que le grand, l'énorme, le vénéré Kojima ait trouvé cette idée en jouant simplement à cache-cache avec son fils. N'est-ce pas merveilleux ?

vendredi 4 mai 2007

Le prétexte dantesque, la rêverie, les moutons

The Dante's Inferno Test has banished you to the Second Level of Hell!
Here is how you matched up against all the levels:
LevelScore
Purgatory (Repenting Believers)Low
Level 1 - Limbo (Virtuous Non-Believers)Low
Level 2 (Lustful)High
Level 3 (Gluttonous)Moderate
Level 4 (Prodigal and Avaricious)Moderate
Level 5 (Wrathful and Gloomy)Low
Level 6 - The City of Dis (Heretics)Low
Level 7 (Violent)Moderate
Level 8- the Malebolge (Fraudulent, Malicious, Panderers)Moderate
Level 9 - Cocytus (Treacherous)Moderate

Take the Dante's Inferno Hell Test

You have come to a place mute of all light, where the wind bellows as the sea does in a tempest. This is the realm where the lustful spend eternity. Here, sinners are blown around endlessly by the unforgiving winds of unquenchable desire as punishment for their transgressions. The infernal hurricane that never rests hurtles the spirits onward in its rapine, whirling them round, and smiting, it molests them. You have betrayed reason at the behest of your appetite for pleasure, and so here you are doomed to remain. Cleopatra and Helen of Troy are two that share in your fate.


Mince, je suis condamné à passer l'éternité en compagnie d'Helène de Troie... (et non pas d'Helène of Alloy). Qui était Helen of Alloy ? Un personnage d'Asimov bien sûr, une femme robot d'une telle beauté que son propriétaire de maria avec elle et ils vécurent heureux (mais n'eurent pas d'enfants :p )

La question se pose : peut-on aimer un androïde ? et cet androïde, peut-il nous aimer ?
Déjà, un androïde est un être artificiel, fabriqué de toutes pièces pas l'homme afin qu'il ressemble à un homme (sinon c'est un simple droïd ou un robot). Que peut-on bien lui trouver ?
-les connaissances: la mémoire d'un robot peut être celle d'un ordinateur, genre vous mettez tout wikipédia dans sa tête et je suis sûr qu'il pourra vous apprendre un tas de choses
-l'intelligence: pour moi c'est la capacité de combiner des données entre elles afin d'obtenir un résultat nouveau et cohérent, effectuer entre elles des régressions (linéaires, logarithmiques ou autres)
-l'apparence: l'androïde peut être parfait physiquement, ou il peut avoir justement les 'défauts' savants qui le rendent beaux (taches de rousseur, mèche rebelle...), cela veut dire qu'une femme androïde aura un superbe silhouette et un beau visage, n'aura jamais à se préoccuper de sa ligne (sauf si le logiciel qui la dirige la force à manger des taillefine et n'utiliser que du vinaigre de pommes [beurkk])
-l'éducation: ne dit-on pas 'qui se ressemble s'assemble ?' enfin, je veux dire par là qu'implicitement, deux personnes d'une éducation semblable s'entendront plus facilement ensemble pendant des longues périodes, et se supporterons d'autant plus aisément (et n'est-ce pas ça la vie en couple ?); bien entendu, un androïde peut recevoir l'éducation désirée par le constructeur et s'adapter aux autres hommes.

Ah ouais, mais ces trucs là n'ont pas d'âme... Mais une âme, ce n'est qu'un état quantique unique évolutif à phase tachyonique chronique, et puis de toute façon, de l'âme on s'en fout (qui n'a pas encore vendu la sienne de nos jours ?). De plus, un androïde aura forcément la conscience de soi (lorsqu'il fera quelque chose, il saura qu'il est en train de le faire [pas comme les supercalculateurs qui ne font que jouer aux échecs et qui ne savent même pas qu'ils le font !]). Je crois que ça s'appelle aussi conscience réflexive, mais c'est pas mes deux heures de philo/français/lettres par semaine avec un prof dont c'est la dernière année qui vont m'éclairer sur le sujet.

Imaginons un monde rempli de machines qui n'ont pour seul but de rendre l'Homme heureux (un peu à la ChobitS, un monde merveilleux dans lequel on peut s'offrir des androïdes féminins de toute beauté - enfin, on voit quasiment (exclusivement ? je ne me souviens plus) que des femmes-robots (le plus souvent des femme-enfants d'ailleurs) avec des hommes en chair et en os. [pour l'inverse, faut chercher encore chez Asimov, qui a écrit une superbe nouvelle sur un robot parfait amant qui a amélioré considérablement la vie d'une simple ménagère même sur le plan des relations sociales]) . Ce qui est chouette, c'est que dans les deux cas, les deux moitiés étaient heureuses, puisque la machine ne vit que par procuration.

D'accord, mais on pourrait s'ennuyer ferme avec une telle machine. Certes, un ordinateur est profondément déterministe, ses réactions aux situations sont codifiées et une action est prévue par un logiciel. Mais n'est-ce pas la même chose avec l'homme ? Nous sommes tenus en laisse par notre intelligence (qui nous déconseille de boire de l'azote liquide) et par notre éducation (qui nous empêche de courir nu à travers tout un campus). Ainsi, nos réactions peuvent aussi être déterminées en avance par un calculateur assez puissant, et dans ce cas, quelle différence cela ferait avec une machine ? Ils existent des robots capables de faire évoluer leur propre système, qui apprennent à marcher en fonction de leur chutes, de jouer au jeu de Nim et autres, comme les hommes. (ça, personnellement je trouve ça très fort)

Enfin bon, il peut toujours s'agir que d'une douce rêverie de croire à un être parfait que la science toute puissante daignerait nous apporter. Cette attente a comme effet pervers de nous empêcher d'évoluer en tant qu'être humain et se tourner vers les relations humaines (comprenez par là: cesser de faire le geek), en comprenant l'autre, en s'y adaptant, se disputant puis se concillant en comprenant l'autre de nouveau. C'est peut être ainsi qu'on va gravit les marches de l'humanité (en admettant qu'on puisse faire un échelon de 'bonne humanité' et 'pas assez bonne humanité', ça me semble bien tiré par les cheveux quand même), et pas en updatant un logiciel.

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (ça c'est un intertitre qui tue !) Les androïdes peuvent-ils être autrement qu'heureux ?
Déjà ils peuvent éprouver une certaine satisfaction d'avoir rempli leur rôle, mais cela se limitera à un contentement d'un serviteur très dévoué.
Je pense qu'un androïde ne peut pas être heureux spontanément, genre parce qu'elle vient de s'acheter de nouvelles chaussures (dorénavant, androïde sera féminin !). Ceci pour plusieures raisons:
-supposons que l'androïde est très intelligente et a un reçul très très fort sur sa situation; alors elle sait qu'elle n'est qu'un tas de données numériques dans un corps artificiel en métal, plastique (et silicone !) et qu'une paire de chaussures ne signifie absolument rien.
-supposons que l'androïde a été programmée d'une façon perverse, donc à penser qu'elle est une vraie personne humaine... (les exemples ne manquent pas - IA de Spielberg pour le plus mauvais) le choc est systèmatiquement grand au moment de la révélation, pouvant déchancher une explosion visible jusqu'à l'Alpha du Centaure (une autre référence à Asimov)
-si c'est le logiciel qui la pousse à être heureuse, c'est bien entendu un leurre, c'est monté de toutes pièces.
This now brings me to develop le cas d'un complexe d'intelligence artificielle (un ghost ?). Tiens, imaginez un chat qui ronronne sur les genoux d'un humain. Est-ce du au mélange chaleur+caresses+sensation de sécurité ? Ben oui, le chat ne se dit pas 'tiens, là je suis content, je vais ronronner !' et d'ailleurs, de telles réactions sont déjà encodables (ces satanés Furby). Par contre, comment encoder des états d'esprit ? [je m'y étais déjà intéressé pour mon TIPE sur la téléportation: à quel profondeur il faut aller enregistrer un être humain dans sa totalité ? moléculaire ? atomique ? subatomique ? quantique ? la question se pose... [pour la petite histoire, quand j'ai présenté mon TIPE, j'ai eu la note de 1/20... je suis sérieux]).

Enfin, est-ce que JE serais heureux avec une androïde féminin parfaitement similaire à une vraie fille ?
Il est clair qu'on y gagne en sécurité (on peut compter sur elle à 100%, elle ne déçoit jamais, ne trompe jamais...) ce qu'on y perd en spontanéité, en fraîcheur de vivre et en profondeur. Je suis sûr qu'au bout d'un moment, la conversation avec une machine tournerait en boucle, ce qui mettrait fin aux discussions: on en pourrait plus rien apprendre sur soi, ce serait comme parler avec un chien: trop la flemme de causer à un chien parce que c'est totalement non constructif (un peu comme faire un blog non référencé sur google). Enfin bref, créer une série de parfaits androïdes pourrait certainement nuire au développement de hommes, et aux relations sociales, alors qu'on est faits pour vivre en société, tout ça.

Oublions donc les rêveries sur les magnifiques poupées de ChobitS. Cherchons des filles, des vraies !